Les guerres qui sévissent à travers le globe laissent sur leur passage toujours plus d’hommes traumatisés par cette expérience. « War is hell » disent-ils, et ce n’est pas le nombre de cas présentant des Troubles de Stress Post Traumatique (TSPT) qui viendra démentir cette affirmation.
Les TSPT sont définis d’après the National Institute of Mental Health comme des troubles de l’anxiété développés à la suite d’une exposition à un danger ou un évènement traumatisant. La peur entraîne de multiples changements d’une fraction de secondes dans le corps pour le préparer à répondre à la menace, en se défendant ou en l’évitant. Cette réponse de « fight-or-flight » est un processus naturel mais est endommagé en cas de TSPT. Les personnes qui en souffrent seront susceptibles de rester stressés et effrayés même s’ils ne sont plus en situation de danger. Ce stress se manifeste sous différentes formes telles que les douleurs chroniques, la dépression, l’isolement, l’insomnie ou encore l’anxiété (etc.).
À travers le monde et plus particulièrement aux Etats-Unis, l’art thérapie s’intègre aujourd’hui aux pratiques utilisées afin de panser les profondes blessures des anciens combattants. Certains symptômes de stress post traumatique et lésions cérébrales développés au sein d’un environnement instable et chaotique peuvent être soulagés via l’extériorisation des émotions aux travers de différentes manifestations artistiques. L’art thérapie s’impose comme une forme d’expression alternative pouvant s’adapter aux différents cas de TSPT des vétérans.
“Art therapy can engage the creative potential of individuals — especially those suffering from PTSD. Art therapy is considered a mind-body intervention that can influence physiological and psychological symptoms. The experience of expressing oneself creatively can reawaken positive emotions and address symptoms of emotional numbing in individuals with PTSD.” – Josée Leclerc, Professeur en art thérapie à l’université de Concordia, Montreal. Cette art-thérapeute travaille actuellement sur la réponse artistique et la conscientisation de la discrimination.
“Through art, participants were able to express positive feelings, externalize difficult emotions and gain insight into their PTSD symptoms. Art-making fostered discussion and allowed veterans to show empathy for one another,” a dit Cheryl Miller.
Dans le Maryland, au centre médical Water Reed, des vétérans ont tenté d’affronter leurs émotions en dévoilant le masque sur leurs blessures.
Chris Mcnair, Afghanistan, “I was just going through pictures, and I saw the mask of Hannibal Lecter, and I thought, ‘That’s who I am’ … He’s probably dangerous, and that’s who I felt I was. I had this muzzle on with all these wounds, and I couldn’t tell anyone about them. I couldn’t express my feelings.”
Écrit par Anne-Charlotte Le Du, le 1er février 2015
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